Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/09/2013

Stupratio. (Épilogue 1/4)

 18632420_dbrimp01-mzd.jpg

L’autre jour je me suis masturbé dans le bus en pensant à toi. Il était très tôt ce matin là et il n’y avait pas grand monde si ce n’est deux ou trois individus représentant une certaine idée de la France qui se lève tôt. Je n’avais certes pas les idées claires mais l’idée me séduisait : au-delà de répandre ma semence sur les sièges d’un transport en commun c’était surtout le fait de penser à toi autre part que devant un écran Apple qui m’attirait. J’ai alors déboutonné mon jean puis baissé mon boxer pour enfin libérer cette chose qui ne cessait de croître au fur et à mesure que je la sollicitais.

________________________________________________________

Nous sommes de la même génération. 1984. Trop jeune pour pouvoir tirer des conclusions mais assez vieux pour juger cette jeunesse actuelle et se ressasser des temps plus simples, ou plutôt fantasmer sur un hypothétique retour à la simplicité. Notre génération se divise en deux catégories : il y’a d’un coté ceux qui errent sans but tout en se dissimulant sous une fausse joie de vivre et une hypocrite envie de croquer la vie, la baiser jusqu’à épuisement en empruntant des codes qui ne nous ont jamais appartenu. Rihanna ne nous appartient pas. Le social 2.0 ne nous appartient pas. Ce qu’ils osent aujourd’hui appeler hip hop ne nous appartient pas. Nous ne sommes ni In ni Out mais notre présence est légitime, notre absence incomprise. Et puis il y’a les autres, il y’a moi. Lucides mais résolument décidés à vivre avec leur temps sans pour autant être l’esclave des concepts. Equilibre.

________________________________________________________

Je crois que je ne guérirai jamais de ma porn addiction. Il y’a dans ces facials et ces mascaras coulants quelque chose de fantastique, une réalité émotionnelle que ni la télévision ni le cinéma ne pourrait aussi bien retranscrire. Ce qui est jouissif dans ces scénettes cheap ce n’est pas le contenu mais plutôt le profil des contenants. Brazzers, Bangbros, Elegant Angel : toutes ces boites ne distribuent que des drames humains, de l’inceste, une enfance difficile, des rêves brisés. En somme tout ce que la vie peut apporter de misérable. Et c’est là que tout le génie réside. Certes il n’y a rien de cérébral dans le fait d’engloutir à pleine bouche tout un appareil génital mais il y’a dans ces masturbations frénétiques et dans les yeux de ces hardeuses cocainées une détresse rare que le branleur lambda ne captera sans doute jamais.

________________________________________________________ 

J’ai fini par jouir sur le sol de ce bus, repensant à tes seins que je ne boufferai jamais, à ta bouche qui n’avalera jamais cette bite durcie par le désir et ces têtes de lit que tu n’agripperas jamais tandis que mes va-et-vient se font de plus en plus brutaux. Je bandais mou, comme pour souligner que tout ceci, cet acte quasi-spontané, ce lien qui nous lie, ces emails, ces notes, tout ceci ne rimait à rien. Cesser d’espérer et vivre, tout simplement. Nous serons heureux, tu seras heureuse. Ce n’est pas une promesse mais le fruit d’une logique implacable, si tu l’acceptes.

________________________________________________________

Commentaires

La suite.

Écrit par : lvd | 30/06/2014

Les commentaires sont fermés.